Lutte contre le gaspillage alimentaire, tri sélectif et valorisaton de déchets de restauration scolaire Année scolaire 2017-2018

Depuis la rentrée 2017, le collège Jean Moulin mène une action de sensibilisation et de lutte contre le gaspillage alimentaire, notamment en instaurant le tri sélectif des déchets issus de la restauration scolaire. D’autre part, le collège procède au recyclage local de certains de ces déchets par compostage.

La loi de transition énergétique pour la croissance verte souligne le rôle exemplaire que doivent avoir les administrations publiques et les collectivités territoriales pour mettre en place une démarche de lutte contre le gaspillage alimentaire au sein des services de restauration collective dont elles assurent la gestion.

Ainsi, le Conseil départemental de l’Essonne soutient les collèges en les équipant en tables de tri et en composteurs, en proposant des ateliers de sensibilisation aux collégiens, ainsi qu'une formation pour les agents à l'utilisation des nouveaux équipements.

Le ministère de l'Agriculture et de l’Alimentation renouvelle sa campagne de communication, à travers une version détournée des contes de notre enfance, connus de tous, qui créent du lien entre les générations. Ils nous rappellent également combien notre patrimoine culturel et alimentaire est précieux et qu’il ne faut pas gaspiller les bons produits de notre agriculture :

â–º Quelques chiffres :

• Pour un collège de 500 convives, on estime le gaspillage alimentaire à plus de 10 tonnes par an, soit l’équivalent de 22 000 repas pour un coût moyen de 33 000 €/an.
  
  Source : ADEME [1]

• Les déchets des collèges représentaient plus de 70 % des déchets produits par le Département en 2012, soit plus de 3 000 tonnes. Près de 60 % ne sont ni recyclées, ni orientées vers une filière dédiée. Les gisements les plus importants sont les déchets verts (26 %), le gaspillage alimentaire (25 %), les autres putrescibles (10 %) et les emballages (8 %).
  
  Source : Conseil départemental de l’Essonne

â–º Au restaurant scolaire :

Afin de changer les comportements de chacun, une première étape consiste à prévoir une sensibilisation au gaspillage alimentaire sur le lieu de restauration, en faisant prendre conscience aux collégiens et au personnel qu'ils peuvent agir au quotidien pour réduire le gaspillage.

• Sur les tables, des totems illustrés informent les élèves sur la méthode de tri sélectif des déchets présents sur leur plateau en fin de repas :

• Une table de partage permet à un élève de mettre à disposition des autres un produit intact qu’il ne souhaite pas consommer, consécutivement à une erreur de choix sur la chaîne de self ou à une évolution de sa faim au cours du déjeuner.

• Les tables de tri permettent de séparer les déchets par catégories dans 3 poubelles distinctes, conformément à la signalétique installée :
  • orange pour les déchets non compostables, non recyclables,
  • jaune pour les emballages, les matières plastiques,
  • verte pour les déchets compostables.

• Une urne à pain munie d’une fenêtre transparente permet de collecter et de visualiser la quantité de pain non consommée. Le pain n’est pas recyclé sur place car son volume important engorgerait le composteur :

• Les élèves qui vident eux-mêmes leur plateau en triant leurs déchets sont ainsi sensibilisés à la lutte contre le gaspillage alimentaire, ce qui était impossible lorsqu'ils déposaient leur plateau complet en fin de chaîne :

â–º La valorisation de certains déchets :

Si les emballages et les déchets non compostables rejoignent leurs conteneurs respectifs, collectés par voie routière, les déchets compostables sont valorisés sur place, avec un équipement mis à disposition par le Conseil départemental de l’Essonne :

• Le composteur est un bac sans fond permettant aux vers de terre, aux insectes et aux autres organismes présents dans le sol de participer au processus de décomposition des déchets. L’absence de déchets d’origine animale empêche la prolifération des odeurs et des mouches. Les aliments seront transformés en compost, engrais naturel proche de l’humus, à l’issue d’une période d’environ 8 mois.

• Le bac de matières sèches collecte des déchets verts (feuilles mortes, brindilles...). Son contenu sert à aérer le compost, tout en réduisant les odeurs et les mouches.

â–º Et après ?

• La sensibilisation à la lutte contre le gaspillage alimentaire fera l’objet de travaux au sein du CVC (Conseil de Vie Collégienne), pour mettre en place une communication efficace auprès des élèves du collège.
• Des opérations de pesage ou de mesure du volume de certains déchets pourront être mises en œuvre pour vérifier l’évolution des comportements et leurs conséquences (financières, par exemple).
• Le processus de décomposition des déchets sera suivi de près par le personnel car un écart du taux d’hygrométrie (arrosage éventuel) ou des proportions aliments/matières sèches (50% environ) peut nuire au bon fonctionnement du composteur.
• Quel volume de compost obtiendrons-nous et comment allons-nous l’utiliser in situ ?

â–º Le compost, c’est quoi ?

Pour répondre à cette question, je vous propose de consulter ce document édité par la Communauté d’Agglomération Seine-Essonne :